Nous connaissons les princesses de contes de fée victimes du sort d'une sorcière ou d'une marâtre, qui en sont débarrassées et pour lesquelles la fin de leur histoire est heureuse... Mais est-ce vraiment le cas pour TOUTES les princesses ?

Maria, Lorena et Gwendoline sont les filles du souverain du Royaume Pastel. Ce dernier leur propose de rencontrer les trois fils Blaine, Lance et Frederick de son ami et allié le Roi du Royaume Tartan, afin d'arranger leurs fiançailles. Maria et Lorena sont sous le charme de Blaine et Lance, conquis eux aussi. Quant à Frederick, il trouve Gwendoline littéralement hideuse... Et l'existence de la jeune fille se trouve bouleversée dès l'instant où elle l'entend le dire à voix haute....

Car Gwendoline n'a pas du tout l'allure d'une princesse typique de conte de fées : en fait, elle ressemblerait plutôt à une vilaine sorcière. Mais élevée avec ses soeurs aimantes, choyée par leur père surprotecteur entre les quatre murs de leur château, elle est loin de penser inspirer une telle répulsion à son fiancé. Profondément blessée lorsqu'elle le réalise, elle fuit dans la Forêt Interdite alors qu'il fait nuit noire. Elle se perd, perd connaissance... puis se réveille dans le manoir du CPM ou Club des Princesses Maudites. Sa présidente Calpernia y accepte des jeunes filles de rang royal subissant des malédictions sans espoir d'en être délivrées. Gwendoline fait connaissance de chacun de ses membres, s'intègre au groupe et progressivement, reprend confiance en elle auprès d'eux.

C'est en participant à un concours organisé par Line Webtoon que Lambcat conçoit Cursed Princess Club. Partant du constat que les contes de fées traditionnels sont plus sombres qu'il n'y paraît, traitant de sujets épineux et contenant bien des tragédies secondaires, la créatrice imagine un univers parodique composé de multiples royaumes dans lequel toutes les princesses ne trouvent pas le prince charmant et ne vivent pas heureuses avec beaucoup d'enfants. Lambcat n'hésite pas à dessiner les aînées de Gwendoline dans le style naïf des Shojo des années 90 comme des scènes de violence avec des jets de sang entre deux rebondissements comiques, ou à caricaturer le concept de l'héritier royal idéal et populaire. Elle ne craint pas non plus de décerner une malédiction équivoque à un prince - après tout, pourquoi seraient-elles exclusives aux princesses ? - ni à dessiner James comme ses soeurs Maria et Lorena, interprétant l'image du prince androgyne et "solaire" au premier degré.

Avis personnel : Cette série dont les lecteurs attendent aujourd'hui la parution et la traduction de la troisième et dernière saison s'est maintenue parmi les plus populaires du site Webtoon. Le lecteur peut s'attacher à tous les personnages même secondaires, car ils révèlent finalement des faiblesses et des vices qu'il ne s'imagine pas qu'ils puissent avoir, alors qu'ils sont très humains et banals. Tous les symboles sont passés au fil de l'ironie et de l'humour de Lambcat, jusqu'au fameux baiser qui réveille l'endormi(e), tandis que Gwendoline et ses proches se remettent en question et évoluent pour obtenir par eux-mêmes ce à quoi ils aspirent, et non être ce qu'on attend d'eux... Mais leur destin est loin d'être scellé et des mystères restent à éclaircir : d'autres épisodes additionnés de morceaux musicaux originaux de leur créatrice sont à venir prochainement !

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